Lima, une capitale vibrante
Première étape de notre tour du monde – Lima au Pérou. Nous y avons passé deux jours complets.
Malgré les avis négatifs que nous avions entendus sur cette ville, nous avons été charmés. Tout d’abord par l’accueil chaleureux des Péruviens mais aussi par la beauté de certains de ses quartiers qui abritent des siècles de civilisations. Nous pouvons clairement dire que Lima ne nous a pas laissé indifférents.
Alors certes le chaos urbain est palpable (Matt n’aura plus jamais le droit de se plaindre du trafic de Chicago), mais Lima abrite de nombreux trésors historiques qui nous rappellent que la ville a connu des destructions (tremblements de terre, guerre) mais qu’elle a su se relever et mettre en avant sa richesse culturelle.
ET sans compter l’ambiance ultra festive avec le démarrage de la coupe du monde. Les Péruviens ne parlent que de ça. Ils sont tellement fiers d’avoir leur équipe en coupe du monde.
Le drapeau péruvien est dressé absolument partout, les TV dans les lieux publics ne diffusent que ça (nous avons même vu des écrans TV dans les tous petits boui boui du marché local). Nous sommes super contents d’être au Pérou pendant cet événement très particulier et de vivre cette expérience avec eux.
Quartier Miraflores et Quartier Barranco
C’est dans le quartier Miraflores que nous avons posé bagages pour notre court séjour à Lima. Ce quartier représente le quartier moderne de la ville (et plutôt aisé) qui borde le Pacifique. On y trouve beaucoup de restaurants, commerces et bars. Notre auberge se situe au cœur de ce quartier. En arrivant, malgré le jet lag, nous n’avons pas su dire non au cocktail de bienvenue offert qui n’était autre que du Chilcano, un cocktail à base de Pisco auquel on rajoute du Ginger Ale. Le ton est lancé, on adore déjà cette ville !
Après une nuit assez courte (on a quitté Chicago il y a un mois, donc le décalage horaire de 7 heures nous refait mal), nous commençons par une balade dans le quartier Miraflores. Nous nous sommes promenés le long des falaises et avons pu observer quelques surfeurs qui tentaient (en vain) de surfer quelques vagues.
Pendant que nous nous baladons le long de l’océan, une question nous taraude.
Pourquoi est ce que tous les trottoirs sont trempés alors que nous n’avons absolument pas entendu de pluie pendant toute la nuit ?
A notre réveil, juste une petite pluie fine et un gros brouillard nous attendaient mais pas de quoi rendre les trottoirs glissants et l’herbe trempe…
C’est en visitant le site de Huaca Pucllana que nous avons eu réponse à notre question. Lima étant située dans une partie désertique du Pérou, il n’y pleut jamais. Il y a seulement cette petite bruine en hiver. Il s’avère que la municipalité utilise l’une des nombreuses rivières qui viennent de la cordillère des Andes pour arroser tous les parcs pendant la nuit. Note pour plus tard : pas forcement une bonne idée d’investir dans une entreprise de parapluie à Lima.
Le site de Huaca Pucclana a 1600 ans. Il représente un centre cérémoniel religieux et administratif occupé successivement par plusieurs civilisations. Il fait encore l’objet de fouille par les archéologues mais il est possible de le visiter avec une visite guidée. Ce site vaut définitivement le détour.
Pour déjeuner, nous nous sommes aventurés dans le marché local de Surquillo #2 qui, parait-il, est moins touristique que le #1 (fait approuvé, nous n’avons croisé AUCUN touriste). Sur ce marché, on y trouve de tout : des fruits et légumes (dont certains nous sont complètement inconnus), du poisson frais, des céréales, de la viande, des vêtements, des produits ménagers (oui oui, des vendeurs ont tenté plusieurs fois de nous vendre des serpillières).
Plus que jamais, Maider a mis à l’épreuve son espagnol et a tenté de nous trouver un boui boui où se poser et déjeuner. Mission réussie, nous avons mangé sur un stand tenu par une dame adorable qui nous a suggéré de goûter una sopa de moron et du pescado frito. Le tout pour gentiment 8 soles (2.50 euros). Nous nous sommes régalés !
Dans l’après-midi, nous sommes partis visiter le quartier de Barranco. Plutôt que de prendre un taxi comme suggéré par beaucoup de gens, nous avons décidé (à notre habitude) de tester les transports locaux. Et là encore, Lima nous a surpris. Elle possède un système de bus appelé Metropolitano qui fonctionne sur un seul axe entre le nord et le sud, et qui dispose d’une voie réservée en plein milieu de l’autoroute principale. Au niveau des stations, cela fonctionne un peu comme le système de métro, puisque les gens attendent le bus sur une plateforme où des portes en verre s’ouvrent à l’avant et à l’arrière du bus uniquement quand le bus arrive à la station. Alors certes, Lima possède d’autres bus qui trimballent les gens partout dans la ville mais ceux là nous ont quand même paru bien plus fous. Ces bus ont rappelé des souvenirs à Maider après son séjour en Afrique du Sud. Comme là bas, un mec à l’avant du bus se tient debout, la fenêtre ouverte et crie le nom de la destination tout en roulant et les gens montent dans le bus sans que le bus ne s’arrête vraiment.
Après un premier trajet en bus réussi jusqu’à Barranco, nous avons vagabondé dans ce quartier un peu bohème situé au sud de Lima, également le long de la côte. Avant d’être un quartier culturel et branché, Barranco était un village de pêcheurs transformé ensuite en station balnéaire pour les Liméniens aisés. On y trouve aujourd’hui de vieilles demeures d’époques encore splendides, pleins de galleries d’art, de petites boutiques indépendantes, de jolis patios et terrasses.
Gros coup de cœur pour ce quartier, beaucoup plus calme que Miraflores, où il est plaisant de se perdre dans les petites ruelles aux maisons colorées et aux fresques murales multiples.
Centre historique de Lima
Notre deuxième journée à Lima nous emmène dans son centre historique qui abrite la plupart des édifices coloniaux encore existants. Ce qui nous frappe d’abord, c’est de se retrouver au milieu de rues animées où se mélangent magasins modernes et restaurants avec édifices coloniaux et églises baroques. Nous avons emprunté la rue piétonne Jiron de la Union qui nous a d’abord mené à la Plaza San Martin, entourée d’édifices blancs de style Beaux Arts nommé en hommage à San Martin, qui déclara l’indépendance du Pérou. Sur le chemin, nous avons aussi croisé la jolie Iglesia de la Merced, dont la majeure partie du bâtiment date du XVIIIe siècle.
Avant d’arriver au cœur de la cité, la Plaza de Armas, entourée de plusieurs édifices publics importants : Palacio de Gobierno (résidence du Président et siège du gouvernement péruvien) ou encore la cathédrale qui renferme la tombe du conquistador espagnol Francisco Pizarro.
A quelques rues de la Plaza de Armas, nous avons visité un lieu incontournable de Lima : le Monasterio de San Francisco – connu pour ses catacombes et son architecture baroque. Le monastère, encore partiellement occupé, abrite une bibliothèque qui contient plus de 25 000 ouvrages anciens, certains antérieurs à la conquête espagnole. Des peintures d’origines qui datent des années 1600 sont impressionnantes et on comprend pourquoi les photos sont interdites pendant la visite !
Comme on le disait plus haut, nous sommes au Pérou en plein pendant la Coupe du Monde. Et Lima est dans une excitation palpable, à tel point qu’ils ont mis un écran géant sur la Plaza de Armas pour diffuser tous les matchs ! Après avoir mangé un bout dans un restaurant prés de la Plaza de Armas, nous décidons d’aller jeter un œil au score du match Portugal – Espagne.
Et c’est sur cette place, face à l’écran géant, que nous avons fait une rencontre exceptionnelle, celle de Miguel (mais il insiste pour qu’on l’appelle Michel et aime se comparer à Michel Platini),
Péruvien et originaire de Lima mais ayant vécu en France pendant quelques années. Après quelques échanges en Français et en Espagnol, Miguel nous invite à aller boire une bière locale dans un resto qu’il fréquente souvent. Nous avons fini par passer plus de 2 heures avec lui où il nous a parlé de son séjour en France, de ses endroits préférés parmi ses multiples voyages, de la vie au Pérou, de ses enfants, de sa vie de guitariste dans un groupe local, et de football (il s’y connaît plus que nous sur les équipes françaises!). Michel a trouvé à Maider une ressemblance avec Carla Bruni et à Matt avec Benzema (on cherche encore d’où il a pu trouver des ressemblances quelconques). Moment complètement inattendu, et pourtant tellement enrichissant que nous avons partagé avec Michel. On a échangé nos numéros et comptons le revoir quand nous reviendrons passer une journée à Lima en rentrant de Huaraz.
Parce que cette bière de 650 ml (oui, les bouteilles ici commencent a 650 ml) nous a mis dans une certaine forme, après avoir quitté Michel, nous avons décidé de rejoindre le Museo del Pisco, bar dédié au Pisco où nous avons participé à une dégustation pendant une heure avec un œnologue. Nous étions que tous les deux pendant cette dégustation et au lieu de durer 20 minutes, comme normalement prévue, nous avons passé une heure à discuter avec l’œnologue qui nous a appris l’histoire du pisco, les différents types de pisco et surtout, très important, comment le goûter et desceller les arômes. Nous ne regrettons pas du tout avoir un peu explosé le budget pour cette dégustation, car non seulement nous avons appris énormément de choses intéressantes, mais nous avons surtout goûté des pisco de grande qualité, et saurons maintenant, comment en choisir et en acheter dans un bar;).
Notre séjour à Lima s’est terminé par le spectacle son et lumière du Parque de la Reserva, qui est l’un des plus grands complexes de fontaines au monde, avec 13 fontaines qui s’illuminent dés que la nuit tombe. Une belle touche de fin pour conclure ce séjour dans la capitale Péruvienne.
Comme vous l’aurez compris, nous sommes tombés sous le charme de Lima, ses habitants, son art, sa culture, son architecture, sa cuisine etc. et nous somme ravis de pouvoir y revenir une journée après notre séjour à Huaraz. Parce que 2 jours sont peut être un peu trop courts dans cette capitale qui a beaucoup à offrir !