Lac Titicaca côté Bolivien, à Copacabana
ATTENTION : cet article est du 100% Matt (l’écriture, les photos et bien sûr les mauvaises blagues). Alors s’il vous plaît, ne vous attendez pas aux standards d’excellence dont vous êtes habitués avec Maider.
Il est temps de quitter Cusco et le Pérou direction Copacabana et la Bolivie. Notre bus de nuit est supposé partir à 22h30, et comme de bons européens, nous arrivons bien en avance au terminal terrestre… Erreur ! En arrivant, nous apprenons que notre bus a 2h de retard… Ce qui veut dire que nous allons attendre 3h dans le terminal froid et avec les sièges les plus inconfortables de la terre (l’avantage est que j’ai pu finir mon bouquin). Finalement, nous embarquons dans le bus et partons aux alentours de 1h du matin.
Le trajet se passe plutôt bien sauf que pour une fois, il fait crevant de chaud dans le bus et Maider ne se sent pas bien du tout. Il semblerait que la diarrhée pointe à nouveau le bout de son nez…
Vers midi, on nous demande gentiment de sortir du bus pour changer de bus, en effet, le bus dans lequel nous sommes va directement à La Paz. De notre côté, nous devons monter dans un bus direction Copacabana. Pas de soucis, on choppe nos bagages et suivons un gars, qui, nous pensons, nous amène à notre prochain bus. MAIS il se retourne pour discuter avec notre chauffeur et passe un coup de fil, une fois terminé il nous explique qu’il n’y a plus de bus, enfin si peut être, mais c’est compliqué… Et le mieux c’est de prendre un taxi jusqu’à la frontière, passer la frontière à pied et prendre un collectivo du côté Bolivien pour rejoindre Copacabana. Personnellement, je suis furieux, on a payé pour rejoindre Copacabana et là on se retrouve à devoir payer taxi + collectivo ! Seulement, je ne parle pas espagnol donc je me tourne vers Maider. Et là, je croise son regard… Et elle me dit : « je m’en fous on paye le taxi et on arrive à Copacabana le plus vite possible sinon je vais me faire dans le froque » ! Reçu 5 sur 5 ! On saute dans un taxi, passons les douanes péruviennes et boliviennes et ni une ni deux on est dans un collectivo pour Copacabana. Je fais tout ça en portant mon sac et celui de Maider (heureusement que je continuais religieusement d’aller à mes séances de musculation à Chicago) car Maider est visiblement trop faible pour porter quoi que ce soit.
On arrive finalement à notre auberge sur les coups de 13h (initialement nous devions arriver à 8h30 du matin…) et Maider court aux toilettes où elle passera le plus clair de son après midi.
De mon côté, je sors faire un tour en ville pour manger un bout, faire quelques courses et acheter du Coca et du riz pour Maider. J’arrive tant bien que mal à me débrouiller en espagnol. Heureusement que je me suis arrêté à la leçon 3 de mon livre d’espagnol (la leçon 3 est sur les chiffres). Du coup, j’arrivais au moins à comprendre combien je devais au mec, j’aurais eu l’air con s’il m’annonçait 2 Bolivianos et que je lui tendais un billet de 100.
Le reste de l’après midi sera dédié à la lecture. En effet, la proprio de l’auberge nous a dit que le courant avait été coupé dans la ville entière pour maintenance, et, à peine le courant de retour, un énorme orage tombe sur Copacabana, engendrant… Vous l’aurez compris, une coupure de courant sur toute la ville. Au final, pas de courant de toute la nuit, on continue donc de bouquiner à la lueur de la bougie et des lampes frontales !
Le lendemain, Maider ne se sent toujours pas bien mais le courant est revenu ! Malheureusement, l’orage a endommagé le circuit internet de la ville, du coup pas d’accès à Internet. Pas de chance pour Maider, elle ne pourra pas passer la journée sur Netflix, elle devra se contenter de bons vieux bouquins entre ses nombreux allers-retours aux toilettes. Pour ma part, je pars explorer les abords du lac Titicaca.
En effet, Copacabana est juste au bord du lac Titicaca, qui est le lac navigable le plus haut du monde à 3800 m d’altitude. Il s’avère que c’est aussi mon lac préféré ! Et oui, depuis que je dois avoir à peu près 12 ans j’adore le nom de ce lac. Pourquoi ? Simplement parce que Titicaca est tellement proche de “pipi-caca”! Et rien n’est plus drôle que ces deux mots quand on a 12 ans ! Du coup je laisse Maider seule au lit et pars explorer mon lac préféré à vélo.
J’ai loué un vélo à notre auberge, vélo qui est évidemment trop petit pour moi… (Il semblerait que les boliviens soient aussi petits que les péruviens) mais bon je m’en vais, tout content, en longeant la côte. Le temps n’est pas super, il fait gris et le soleil n’apparaît que de temps en temps. Heureusement, au bout de quelques kilomètres, les nuages se dispersent pour laisser place à un super ciel bleu ! Le lac immense avec toutes ces montagnes autour offre une vue spectaculaire, j’essaye de faire de mon mieux pour prendre de jolies photos... C’est toujours Maider qui prend les photos d’habitude.
En chemin, je m’arrête au pied d’une vierge et fait une petite prière pour le caca de Maider, en espérant qu’il durcisse rapidement :).
Je continue sur la route en terre et oh la vache, je galère. Le vélo est beaucoup trop petit, et les vitesses ne passent pas bien au guidon. Du coup, au milieu de la première montée, je suis obligé de descendre de vélo pour moi-même déplacer la chaîne sur le petit plateau. Je prends un temps fou pour terminer la montée et j’arrive exténué, l’altitude n’aide absolument pas. En haut, je mâche quelques feuilles de Coca pour me donner de l’énergie et je commence à descendre direction un petit village flottant.
En chemin, je passe une jolie petite église où j’aurais certainement pu passer du temps gamin (regardez le super panier de basket !).
J’arrive à rouler jusqu’à un autre petit village au bord de l’eau. Le soleil cogne et les vues sur le lac sont fantastiques.
Je continue un peu le long de la route en espérant aller jusqu’à un mirador. Seulement, je viens déjà de faire 9km et il semblerait que le mirador soit encore 5km plus loin, le tout en montée. Je dois aussi retourner à Copacabana donc j’abandonne l’idée de monter au mirador et décide de faire demi-tour et rentrer à l’auberge.
Et bien m’en a pris ! En me dirigeant vers Copacabana, je vois que le ciel se noircit dangereusement… J’ai bien l’impression que l’on va se taper un nouvel orage ! Je range l’appareil photo, enfile ma veste imperméable et me voilà lancé dans une course contre la montre pour essayer d’arriver à l’auberge avant l’orage. Mon vélo, en plus d’être trop petit, a la suspension avant qui ne marche pas du tout, donc sur les cailloux mes mains me font strictement mal. En plus, la selle est inconfortable au possible et me fait super mal aux fesses (j’ai encore mal aux fesses alors que j’écris cet article, et ça fait 3 jours que je suis descendu de ce foutu vélo). J’arrive finalement à l’auberge à bout de souffle mais avant l’orage ! J’en profite pour courir à la douche, en effet il faut savoir qu’en Bolivie l’eau est chauffée à même le pommeau de douche par une résistance électrique. Qui dit électrique dit qu’il faut du courant, et si l’orage est le même que celui d’hier soir on risque d’avoir une nouvelle coupure de courant bientôt… Synonyme de douche glacée.
Après quelques minutes, il commence à pleuvoir des cordes et on entend les premiers coups de tonnerre, quelques minutes supplémentaires et ça y est le courant est coupé dans toute la ville. Visiblement, on va passer une nouvelle soirée à lire à la lueur de nos frontales.
Au fait, la prière faite plus tôt auprès de la vierge n’a pas marché, Maider est toujours coincée aux toilettes…
Après une très bonne nuit (pas de trajet aux toilettes pour Maider), on se lève et décidons qu’il est enfin temps pour Maider de visiter Copacabana (elle n’est pas sortie de l’auberge depuis que l’on est arrivé). Malheureusement il pleut toujours... Donc nous descendons prendre le petit déjeuner et réserver notre bus pour La Paz qui part à 13h30, en espérant que d’ici là, la pluie se calme. Et en effet la pluie s’est dissipée pour laisser place à de la neige !!! Bon ben nous ne visiterons pas Copacabana aujourd’hui.
c était pas si mal que ça, ça nous a fait rire
parfait math. et merci de nous faire partager votre voyage
bisous bisous Régine