Enfin de la chaleur à Santa Cruz de la Sierra
C’est motivés plus que jamais que nous entamons notre trajet de 18h depuis La Paz jusque Santa Cruz.
En partant du terminal, on est seuls à l’étage du bas dans le bus. On se dit que le trajet va être parfait.
Puis au bout de 30 minutes de bouchons dans la ville de La Paz, on s’arrête dans un autre terminal (oups on était pas au courant). Et là, c’est le bordel. Les boliviens qui montent dans le bus (et remplissent les sièges libres) ont décidé de voyager avec leurs maisons sur le dos visiblement. Chacun a au moins 4 ou 5 énormes sacs, obligeant même à en disposer dans l’allée du bus… Ça pue ! On imagine qu’ils transportent de la nourriture. Ils parlent tous très fort. Là on se regarde et on se dit: ça va être un loooong voyage…
Et on ne croyait pas si bien dire.. Malgré une nuit pas trop agitée, c’est un réveil en fanfare pour Matt qui est pris de fortes douleurs au ventre, l’obligeant à mobiliser les toilettes du bus pour quelques heures… Décidément, on ne s’en sort pas avec cette diarrhée !
On arrive enfin à Santa Cruz à 12h. Et même si Matt est dans le mal, on apprécie déjà la température extérieure de 25 degrés et le ciel bleu pur ! On a bien fait de prendre une auberge avec piscine…
Matt ne se sentant toujours pas au top, Maider part se balader dans le centre ville de Santa Cruz toute seule (on inverse les rôles).
Une jolie place principale,
avec une grosse église de style colonial,
des pigeons par centaines,
et des joueurs d’échecs.
Un parc avec un lac au milieu où les gens viennent se retrouver, jouer de la musique, nourrir les pigeons (ils aiment bien ça en Bolivie).
Santa Cruz est une ville très agréable. On sent tout de suite que la ville est plus riche que La Paz ou même le reste de la Bolivie. La ville est propre, la végétation y est luxuriante (gros palmiers partout), il y a essentiellement QUE des grosses voitures et des grosses maisons avec des murs super hauts qui empêchent de voir de l’autre côté. On se croirait presque en Californie! Il s’agit en réalité de la capitale pétrolière et du moteur économique du pays. Tous les sièges sociaux des entreprises du pays sont ici. Ce qui explique la richesse de la ville.
Quand Maider rentre de sa petit balade, c’est un Matt au fond du sceau qu’elle retrouve. Il annonce qu’en plus d’avoir la diarrhée, il y a du sang dans ses selles… On décide alors de chercher l’hôpital ou la clinique la plus proche. Fallait bien que ça arrive. Je crois que dans tous les blogs de voyageurs que nous avons lu, tout le monde y passe, au moins une fois, pendant leur voyage.
Nous voilà donc partis aux urgences de la clinique de Santa Cruz. Maider tente d’expliquer à la réception la raison de notre venue, car ils traitent les patients en fonction de la gravité du problème. Matt est catégorisé priorité “alta”, ce qui veut dire “haut” juste en dessous de “urgent”. Une infirmière nous prend en charge relativement vite, par contre nous attendons le docteur un moment (on imagine qu’il y en a qu’un seul qui parle anglais). Quand Matt lui dit la raison de notre présence ici, il nous annonce qu’il s’agit soit d’une infection bactérienne soit d’un parasite, mais dans tous les cas, rien de très grave. On est rassurés ! Il va maintenant falloir donner un échantillon de sa selle pour l’analyser et en 2h on aura les résultats et on saura ce qu’il a. Bien évidemment, Matt a été incapable d’aller aux toilettes sur commande, donc nous rentrons avec une prescription de médicaments contre la douleur au ventre, mais avec ordre de revenir le lendemain avec l’échantillon. On aura quand même passé 3h à la clinique, parce que même si la visite avec le médecin n’aura duré que 20 minutes, la paperasse, elle, aura duré des heures…
Le lendemain matin, Matt a enfin été capable de fournir un échantillon de ses selles, et au bout de 2h, on nous donne les résultats. On était ensuite censés rencontrer un autre médecin pour nous faire un compte rendu des résultats mais le médecin de la veille nous avait donné son numéro de portable et nous a dit de lui envoyer les résultats par whatsapp pour qu’il puisse nous dire lui même l’analyse et nous prescrire des médocs. Bien plus rapide, on aime ! On apprend donc que Matt a une infection bactérienne et le médecin lui prescrit des médicaments à prendre pendant 5 jours. Nous voilà rassurés !
C’est donc plus tranquilles qu’on se balade encore un peu dans le centre ville de Santa Cruz histoire que Matt voit un peu la ville (pas comme Maider à Copacabana).
Et dans l’aprem, on rentre se poser au bord de la piscine et ça fait vraiment du bien. On commence à faire des recherches pour faire éventuellement un trek dans le parc national Amboro, connu pour sa faune et flore exceptionnelles. Mais les prix exorbitants des agences (on est obligés de visiter le parc avec un guide) ET le fait que Matt n’ai pas pris un traitement contre le palu avec lui (on a eu notre dose !), on déchante assez vite et on décide que Santa Cruz sera synonyme de détente seulement.
Le lendemain, nous passons la journée au Biocentre Güembé. Situé à une quinzaine de km de Santa Cruz, ce centre est un petit paradis (on devrait dire grand) de 24 hectares entouré d’une forêt tropicale.
Le parc propose plusieurs infrastructures de découvertes et de détente avec notamment des secteurs biologiques où il est possible d’observer des papillons,
des tortues,
des singes,
ou encore une centaine d’espèces d’oiseaux colorés.
Un endroit magnifique où nous avons passé du temps. Maider était tellement heureuse de voir des perroquets d’aussi près !
Il y a aussi des lagunes avec notamment une île sur laquelle se trouve pleins de singes !
Et enfin des piscines, où nous y avons passé quelques heures.
Un vrai espace de détente. Étant un jour de semaine, le lieu est vide. Le chauffeur de taxi nous a dit que le week-end c’était plein à craquer. A notre plus grand bonheur, nous étions seuls !
Sur la route pour aller au Biocentre, le chauffeur de taxi nous explique et nous montre la disparité flagrante entre les riches et les pauvres à Santa Cruz. En effet, si d’un côté, certains habitants vivent dans la pauvreté la plus totale, de l’autre, les quartiers fermés dits « condominios », se sont développés pour les plus fortunés. Nous passons devant le quartier Urubo qui est l’exemple même de cette disparité. Le quartier est très riche. Nous passons devant pleins de “condominios” avec des entrées gardées et fermées par des gardes de sécurité. Impossible de rentrer si on n’habite pas dans le quartier ou si on n’est pas invité.
Nous passons aussi au dessus de la rivière de Santa Cruz, qui est, asséchée. En effet, nous sommes en pleine période sèche, et à Santa Cruz il pleut seulement en décembre et janvier. La rivière se remplit donc seulement à ce moments là de l’année. Le reste du temps, il fait très sec à Santa Cruz avec des températures qui peuvent monter jusqu’à 40 degrés.
Pour nos deux derniers jours avant de rejoindre la ville de Sucre, Matt va beaucoup mieux et nous avons traîné à la piscine (le petit dej ou encore les bières au bord de la piscine c’est quand même super chouette),
envoyer tous nos papiers à l‘assurance pour se faire rembourser la petite visite à la clinique, et travailler un peu sur le blog.
C’est 13h30 de bus qui nous attendent pour rejoindre Sucre. Espérons que ce trajet ne nous rende pas malades. On a eu notre dose pour les prochains jours.