Les chutes d’Iguazu – une merveille de la nature
C’est une longue aventure qui nous attend quand on quitte Cordoba un dimanche soir à minuit. On prend d’abord un premier bus qui dururera 9h30 au total pour rejoindre Buenos Aires. Mais franchement, on a super bien dormi. En même temps, on avait pris des sièges beaucoup plus confortables que ce que l’on prend d’habitude.
On a dormi tout le trajet et c’est en forme et fraîchement réveillés que nous arrivons à l’immense terminal de bus de Buenos Aires à 9h30 du matin. Prochain bus pour Puerto Iguazu à 13h30. Et là, on doit dire qu’on ne redoutait pas du tout ces 4 heures d’attente mais qu’au final ce sont les heures qui ont été les plus longues. On s’occupe comme on peut avec des jeux…
13h30 sonne et c’est parti pour notre deuxième bus, cette fois direction Puerto Iguazu.
18h de bus étaient prévues. Mais on rajoutera à ça 2h de retard. Et autant la partie en journée est passée plutôt vite, à regarder des films (sans son, et avec sous titres espagnols mais on arrive quand même à suivre), et nos séries Netflix, mais alors la nuit fût longue. Moins bien dormi que la veille, faut dire que cette fois nous avions des sièges bien moins confortables (les sièges de luxe n’étaient plus disponibles lors de notre réservation). Et on commence à avoir un peu mal aux jambes à force d’être complètement recroquevillés (surtout Matt vu sa taille)… Au réveil, on découvre avec stupeur qu’il y a un énorme brouillard en arrivant à Puerto Iguazu. Maider qui attend avec impatience la découverte des chutes, est en panique total. Mais à l’arrivée au terminal puis à l’auberge, les gens nous rassurent et nous disent que le temps va se lever dans l’aprem.
Heureusement, pour cette première journée nous avons prévu de visiter les chutes côté Brésil, qui se font seulement en une demi-journée. En effet, le parc national d’Iguazu se trouve à la jonction de trois pays : l’Argentine, le Paraguay et le Brésil, le rio Iguazu faisant œuvre de frontière. Elles se visitent par contre que depuis le côté brésilien et le côté argentin. Et tant qu’à faire d’avoir fait tous ces km de bus, autant faire les deux 🙂 .
Pour notre plus grand bonheur, notre chambre est libre à notre arrivée à l’auberge. Ce qui veut dire qu’on peut prendre une douche après presque 30 heures de bus. On ira donc visiter les chutes touts propres !
En fin de matinée, en effet, ça se lève et on commence à apercevoir du ciel bleu. On est ravis !
Chutes d’Iguazu côté brésilien + Parc des oiseaux
On prend un bus direction les chutes côtés Brésil (ENCORE un bus??!!). Qui dit Brésil, dit nouveau pays, dit frontières. On obtiendra donc un nouveau tampon sur notre passeport pour seulement quelques heures sur les terres brésiliennes.
C’est au bout d’une heure qu’on arrive à l’entrée du parc. Mais le chauffeur nous dépose d’abord devant un zoo consacré en grande partie aux oiseaux, qu’on trouve dans la région. On commencera donc par la visite de ce centre où les oiseaux vivent en quasi liberté. L’endroit est immense et les volières sont aussi très grandes, nous permettant de bien voir les multiples oiseaux.
On y a croisé pleins de sortes de perroquets différents dont on a bien évidemment pas retenu les noms,
des flamands roses (on se dit qu’on a vraiment eu de la chance d’en voir en pleine nature en Bolivie et au Chili),
des tortues qui se promènent au milieu des oiseaux,
des volatiles dont on a aucune idée des noms, tous aux couleurs différentes,
dont un qui a décidé que le pied de Matt était agréable pour se poser,
des toucans (pour le grand plaisir de Maider qui est une grande fan de toucans),
des papillons,
et même des crocodiles.
Nous y avons passé une bonne heure, et avons adoré la visite. Maider a même eu sa photo avec des perroquets et ce n’est pas pour lui en déplaire.
Les choses sérieuses commencent enfin avec la visite des chutes. On avait lu que la queue pour acheter les billets à l’entrée pouvait aller jusqu’à 3 heures d’attente. À notre arrivée, absolument personne aux caisses. On rappelle que nous sommes en basse saison et en semaine. On est donc contents d’avoir fait le choix de ne pas venir en weekend ! Toutes ces heures de bus d’affilées n’auront pas été faites pour rien 😉 .
Une fois nos billets d’entrée pris, il faut prendre un dernier bus pour rejoindre les chutes situées à 11km de l’entrée du parc. Pour avoir visité les chutes du Niagara côté Canadien il y a 3 ans, on peut vous dire qu’on est déjà ravis de voir que les chutes ne sont pas juste à côté de l’entrée comme c’est le cas à Niagara. On a donc encore le temps d’avoir l’adrénaline qui monte (surtout pour Maider qui ne tient plus en place). La balade le long des chutes se fait sur un chemin de 1,5km. À la descente du bus, on commence à voir beaucoup (trop) de touristes, essentiellement des groupes. Depuis San Pedro de Atacama, nous voyageons un peu tous seuls alors ça fait bizarre d’un coup de revoir beaucoup de touristes. On n’ose même pas imaginer comment c’est en pleine saison. Mais on oublie vite la présence des personnes autour quand nous nous approchons du premier mirador. La vue sur les chutes est spectaculaire !
Nous en prenons pleins les yeux et Maider commence déjà à mitrailler de photos!
Avant de se faire chasser par un coatis!
Petite aparté pour parler des chutes d’Iguazu. Comme le Machu Picchu au Pérou, celles-ci sont un incontournable si on visite le Brésil ou l’Argentine. Classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, au total les chutes représentent un ensemble de 275 chutes d’eau avec un front de 3km de long. Son débit d’eau peut aller jusqu’à 6 millions de litres d’eau par seconde. Vous l’avez compris, nous avons affaire à quelque chose de massif.
Le côté brésilien offre une vue d’ensemble sur les chutes qui permet de réaliser l’immensité du lieu.
La balade sur le chemin est très agréable, malgré le grand nombre de touristes. Plusieurs points de vue nous permettent d’observer les chutes sous plusieurs angles et de prendre pleins de photos.
On y croise aussi quelques petits animaux tels quels les coatis ou encore des lézards.
Le ciel est bleu pur, on est vraiment chanceux et surtout nous sommes tellement heureux. Le spectacle est grandiose !
Le clou du spectacle, c’est l’arrivée à la gorge du diable, une chute de 80m de haut, qui fait d’elle la principale cascade sur les 275.
Des milliers de litres d’eau se déversent dans cette immense dépression du Rio Iguazu. Cette partie est définitivement la plus belle mais aussi la plus prisée. Beaucoup de touristes ne se donnent même pas la peine de se balader le long du chemin menant jusqu’à la gorge, ils viennent directement à la gorge. Il faut dire qu’il y a même un ascenseur qui permet de descendre de la route jusqu’à l’entrée de la gorge (bon ça c’est la partie qu’on aime un peu moins mais à la différence de Niagara, pas de gros hôtels au bord de la gorge, et pas de mini Disneyland autour).
Il y a une passerelle qui mène jusqu’a la gorge et la douche est assurée !
Nous somme restés un moment sur cette partie du parc, à se faire bien mouiller,
à prendre des photos (comme on peut malgré l’eau qui nous trempe),
à observer de jolis arc-en-ciel formés par la réflexion des rayons du soleil sur les gouttes d’eau. Magnifique!
On rentrera comblés de cette première journée mais aussi un peu fatigués. On a quand même du sommeil à rattraper et le lendemain c’est une journée complète du côté argentin qui nous attend.
Chutes d’Iguazu côté Argentin
La journée démarre mal. Il pleut des cordes lorsqu’on petit déjeune à l’auberge. On appréhende énormément la journée car ils ont prévu des orages. On prend un bus direction les chutes du côté argentin. On arrive devant l’entrée au bout de 30 minutes et on est heureux de constater qu’aujourd’hui encore il n’y a absolument pas de queue pour acheter les billets. ET le ciel s’est transformé et il fait désormais très beau !
Le parc côté argentin est immense. Et il faut la journée pour le visiter. Il y a plusieurs circuits qui permettent d’observer les chutes sous toutes ses coutures.
Nous avons commencé par le circuit inférieur. Certainement notre préféré. Il offre plusieurs points de vue sur les chutes.
Et il permet de se rapprocher au plus près des cascades.
Le sentier est magnifique, il n’y a quasiment pas de groupes (ils commencent tous par la gorge du diable), on est tranquilles. Le paysage est à couper le souffle.
Les arcs-en-ciel sont de retour, pour notre plus grand bonheur.
Nous avons enchaîné avec le circuit supérieur qui est un peu plus court, mais qui est tout aussi beau.
Sur le chemin, Maider a presque hurlé quand elle a réalisé qu’elle marchait juste à côté d’un serpent, qu’elle pensait naïvement être une branche. Une fois qu’il s’est un peu éloigné, Matt a réussi à le prendre en photo. Maider était bien trop en stress pour faire quoi que ce soit.
On enchaîne avec la rencontre d’animaux, avec notamment un gros lézard. Magnifique !
Le sentier supérieur offre des vues plongeantes sur les cascades et dispose aussi de plusieurs miradors pour les admirer. Fantastique !
Le ciel bleu est toujours de la partie, on a du mal à y croire.
On espérait pouvoir prendre une barque et aller visiter l’île St Martin, mais celle-ci est fermée depuis un moment à cause du niveau de l’eau trop élevé. On aura de jolies vues sur l’île par contre, qui est entourée de cascades.
Vu qu’il est encore tôt quand on a fini les sentiers inférieurs et supérieurs, on remarque que la queue du petit train qui emmène à la gorge du diable, qui est censée être le clou du spectacle, est très longue. Il y a encore énormément de groupes et hors de question de se retrouver au milieu d’eux. On décide donc d’aller se balader sur l’un des circuits les moins touristiques du parc, le sentier Macuco. En effet, celui-ci est situé à l’écart des chutes et retient donc beaucoup moins l’attention des touristes. Vous imaginez qu’il a retenu notre attention et qu’on a voulu aller y jeter un œil. Et nous n’avons pas été pas déçus. Tout d’abord parce que le sentier est quasi vide, on a croisé très peu de monde.
Et surtout, nous avons vu pleins de papillons différents,
des oiseaux,
des jolies fleurs,
et aussi des singes hurleurs ! Malheureusement trop rapides pour les prendre en photos.
Balade très agréable de 6km aller-retour. Elle donne accès à une belle cascade où nous avons pique-niqué, à l’écart des autres touristes.
Par contre, sur notre chemin du retour, le temps change, et l’orage commence à gronder. On se prendra une énorme saucée juste avant d’arriver au train pour aller voir la gorge du diable.
Mais au moins, ça aura permis de faire du vide. Beaucoup de touristes sont partis se mettre à l’abri. Plus du tout de queue pour prendre le train. On est ravis, tout en espérant que ça se calme… Et là, on a eu extrêmement de chance ! On a eu juste une averse puis une grosse accalmie qui nous a permis de profiter de la beauté de la gorge du diable pendant une bonne quinzaine de minutes, avec très peu de monde autour de nous, nous permettant d’admirer les lieux sans avoir à laisser passer madame prendre un selfie de tous les côtés possibles. Et le spectacle est encore une fois grandiose.
Alors oui, le ciel est gris, voir même noir, mais ça reste magnifique ! Et les couleurs sont incroyables !
Nous en prenons pleins les yeux. Et on est tellement contents de pouvoir profiter à fond sans être les uns sur les autres comme la veille à la gorge du diable côté Brésil.
Merci à la pluie qui s’est calmée juste pour qu’on puisse admirer les chutes tranquillement. Parce que par contre, une fois que nous avons regagné le train pour rentrer, ce sont des cordes qui nous sont tombées dessus, et ce n’était pas qu’une averse. La pluie a ensuite duré tout le reste de la soirée et de la nuit ! Mais on s’en fiche, on avait fini 🙂 .
Les chutes d’Iguazu, c’était le rêve de Maider, et ça restera l’un des plus beaux sites que nous avons visité dans notre vie. C’est vraiment quelque chose à voir au moins une fois dans sa vie. Le spectacle est extraordinaire !
On repart le lendemain heureux de les avoir faites, un sourire jusqu’aux oreilles qui ne veut pas partir. Et on n’appréhende même pas les 18h de bus qui nous attendent pour partir à Buenos Aires.