La région des lacs et des volcans – Puerto Varas et Pucon
Puerto Varas, un échec total
C’est avec un petit pincement au cœur que nous quittons l’Argentine en direction de la région des lacs au Chili. Un bus de 8h nous attend depuis Bariloche incluant un très long arrêt à la frontière de la sortie de l’Argentine et à la frontière de l’entrée au Chili. C’est donc tard dans la soirée que nous arrivons à Puerto Varas, sous des cordes. Heureusement, notre auberge n’est pas loin du terminal.
Puerto Varas est un petit village situé au bord du lac Llanquihue et est dominé par deux volcans, le volcan Osorno et le volcan Calbuco, que l’on peut (normalement) observer depuis le village. On dit normalement car en 2 jours ici, on aura pu l’observer que très peu à cause du mauvais temps…
Après une longue nuit de sommeil, nous nous réveillons avec le bruit de la pluie qui tape fort sur les vitres. Au petit-déjeuner, notre hôte nous dit que le temps va être comme ça toute la journée. On en profitera donc pour ne rien faire à part bouquiner et regarder des séries sur Netflix. Et aussi jouer au Uno autour d’un bon vin chilien 😉 .
Le lendemain, on espérait que la météo soit meilleure pour aller faire une randonnée dans le parc national Vincente Perez Rosales. Malheureusement, le mauvais temps nous en dissuadera. Impossible d’apercevoir les volcans et il pleut toujours autant… Dans l’après-midi, une éclaircie nous fera sortir pour aller observer la vue sur le volcan et le village depuis une colline.
Sauf qu’avec ce temps, le volcan est à peine visible et le temps qu’on rejoigne la deuxième colline, il se remet à pleuvoir des cordes et on rentre à l’auberge trempés…
On aura donc à peine eu le temps de visiter le village de Puerto Varas qui nous a quand même un peu fait penser à Bariloche avec des maisons en bois, au style allemand et suisse. Il y a d’ailleurs un collège allemand et un hôpital allemand…
Puerto Varas fut donc un gros échec, mais après avoir discuté un moment avec notre hôte, il pleut énormément dans cette région et les jours de beau temps se font très rares… Tant pis pour nous, au moins ça nous aura permis de réellement se reposer. En plus, Maider a encore mal aux genoux… On en a aussi profité pour changer nos billets d’avion pour la Nouvelle-Zélande. En effet, nous avions un billet prévu le 31 octobre depuis Santiago, et nous l’avons avancé au 25 octobre. La raison ? Le mauvais temps prévu dans la région des lacs ne nous motivant pas pour faire des randonnées dans le coin, et surtout, l’envie de passer du temps avec la copine de Maider, Flora, qui habite sur une île en face d’Auckland, avant de commencer notre road trip.
Pucon, la réconciliation avec la région des lacs
Après deux jours à ne pas avoir pu visiter Puerto Varas à cause du mauvais temps, nous nous dirigeons ensuite vers Pucon, toujours dans la région des lacs, à 5h de route de Puerto Varas où l’on passera 3 jours, en espérant que la météo soit meilleure. Le jour de notre départ de Puerto Varas, croyez le ou non, le temps est magnifique ! Forcément…
Pucon est lui aussi un petit village aux allures de stations de ski l’hiver et station balnéaire l’été, situé au pied du volcan Villarica (volcan le plus actif du Chili) et au bord du lac du même nom. Ici aussi on se croirait en Suisse ou en Allemagne… Décidément…
À Pucon, nous avons trouvé une auberge tenue par des français et dont les clients sont principalement français. De l’auberge, il y a une vue magnifique sur le volcan, qu’on n’apercevra pas avant le lendemain matin et que l’on pourra d’ailleurs observer qu’une seule fois en 3 jours.
En effet, il a fait beau toute la journée, et au moment où on pose nos affaires à l’auberge et qu’on part se balader, le temps change très vite, et le temps qu’on arrive sur la plage au bord du lac prendre quelques photos, il se remet à pleuvoir. Ça doit être la poisse…
On se renseigne auprès de l’auberge et de l’office de tourisme sur la météo des prochains jours, et surtout sur les conditions des sentiers de randonnée que l’on souhaite faire. Comme on pouvait l’imaginer, beaucoup sont fermés à cause de la neige. Et au niveau de la météo, cela semble être meilleur qu’à Puerto Varas, ils annoncent un temps mitigé mais sans forcément de la pluie non stop toute la journée.
Le lendemain, on s’attaque donc à la visite du parc Huarquehue.
A 8h30, on monte dans le seul bus de la journée qui mène au parc, chanceux d’avoir une place assise, car le bus se retrouve très vite rempli avec pleins de gens debouts au milieu. Pas top pour se taper 1h de trajet sur des routes de montagne… On se demande comment ça se passe l’été quand il y a beaucoup plus de touristes.
Nous comptions faire une randonnée dont la montée est assez raide qui permet d’offrir une vue incroyable à 360 degrés sur les lacs environnants et le volcan Villarica. Mais malheureusement, ce sentier était fermé à cause de la neige. On se retrouve donc tous à prendre le même sentier, seul et unique ouvert dans le parc en ce moment, qui mène à plusieurs lagunes. Comme vous pouvez l’imaginer, ça ne nous enchante pas vraiment. On déteste se retrouver avec pleins de gens sur un sentier… Mais bon, pas vraiment le choix. Et pour le coup, la météo est très clémente ce jour là donc on ne peut pas râler !
On commence par longer le lac qui borde l’entrée du parc.
Puis on s’enfonce ensuite dans la forêt pour toute la balade. On passe près de deux grosses cascades qui étaient assez impressionnantes.
Puis au bout d’un moment, on arrive à un mirador qui nous offre une jolie vue sur le lac en contrebas et en toile de fond le volcan Villarica.
On a de la chance parce qu’il fait beau et le volcan est bien visible aujourd’hui !
On continue le chemin, où on s’enfonce de plus en plus dans la boue, jusqu’à tremper carrément nos chaussures car à quoi bon faire attention quand on sait que les 15 km se feront dans la boue ? Cela dit, ça rend la montée un peu plus difficile que prévu et il semblerait que le genou de Maider ne soit toujours pas remit des 160 km de marche effectués en Patagonie.
Après une montée de 6km, nous arrivons au lac Chico, très beau lac entouré d’arbres. Nous ne sommes malheureusement pas tous seuls à l’observer mais l’atmosphère y est très reposante.
On a ensuite continué vers le lac El Toro où nous nous sommes posés pique-niquer.
Et on a terminé par la Laguna Verde.
Il est possible de faire une boucle et de rejoindre un quatrième lac mais le bus retour que nous souhaitons prendre étant à 14h, il ne faut malheureusement par traîner. En effet, il n’y a que deux options pour le bus retour, soit à 14h soit à 17h. 17h étant bien trop tard par rapport à la longueur de la rando et 14h étant malheureusement trop juste, nous obligeant à nous dépêcher un peu sur le retour…
Malgré ça, ces lacs restent sublimes et le ciel bleu nous permet de faire de jolies photos !
Pour se récompenser de nos efforts de la journée, une dégustation de petites bières locales accompagnées de charcuterie nous feront le plus grand bien !
Le lendemain, nous comptions faire une randonnée plus difficile, mais beaucoup moins visitée et qui offre un beau panorama sur les volcans et lacs. Malheureusement, le sentier est lui aussi recouvert de neige, et on nous l’a fortement déconseillé sans crampons ou raquettes. Hors de question d’en louer ici puisque tout coûte un bras. Et Maider souffre encore de son genou. On en profitera donc pour aller passer une après-midi aux thermes de Pozones, qui possèdent des bassins naturels avec une eau a plus de 40 degrés. Les thermes sont situées en pleine montagne, juste au pied de la rivière.
Et en plus, nous sommes seuls pour en profiter.
Le lendemain, ce sera repos avant de prendre un bus de nuit (le dernier en Amérique du Sud) pour Santiago où nous allons passer nos derniers jours sur le territoire sud américain avant de s’envoler vers la Nouvelle-Zélande.