Après avoir dit au revoir aux parents de Matt à Phnom Penh, nous partons en direction du sud du Cambodge, à Sihanoukville, d’où l’on va prendre un bateau pour l’île de Koh Rong.
Un trajet en bus plus agréable que la normale en Asie
280 km séparent Phnom Penh de Sihanoukville. Pour y aller, nous prenons un bus de la compagnie Giant Ibis. Et quelle surprise de découvrir un VRAI bus. Depuis le Laos, nous sommes habitués à prendre des vieux minibus tous pourris, à tel point que nous avons oublié à quoi peut ressembler un vrai bus. Et on ira même plus loin, un bus dont les sièges nous ont fait pensé aux bus qu’on a eu en Amérique du Sud, à savoir hyper confortables. Vu qu’on a 6h30 de trajet jusqu’à Sihanoukville, on vous avoue que ce n’est pas pour nous déplaire.
Alors que le bus était à l’heure et sur le point d’arriver même en avance (une première au Cambodge), une énorme averse se met à nous tomber dessus, ralentissant fortement la circulation. On a même vu, pour la première fois, un accident sur la route. Heureusement pas de blessés. On arrivera donc ric rac niveau timing, à 14h45, alors que nous avons réservé deux places pour le bateau de 15h. Presque sûr de devoir prendre le suivant 1h30 après, on prend quand même un tuc tuc depuis la station de bus jusqu’au port en lui disant qu’on a réservé le bateau de 15h. Et là le mec se lance dans une course poursuite dans la ville, à prendre les sens interdits, et à nous jeter devant le stand où on récupère nos tickets de bateau. Et figurez-vous qu’on a eu le bateau de 15h (faut dire que, comme le reste des transports en Asie, il n’est pas parti à l’heure…).
Sihanoukville, ville chinoise
Parlons un peu du choc que l’on a eu en arrivant à Sihanoukville. Il s’agit du premier port du Cambodge et aussi la plus grande station balnéaire du pays. Une réelle anarchie immobilière est en train de se tramer.
Alors qu’avant la ville servait d’escapades week-end pour les habitants de Phnom Penh, la physionomie de la ville est en train de radicalement changer sous l’impulsion des investisseurs chinois qui font de Sihanoukville leur nouveau Macao. Partout dans le centre, émergent de massifs casinos (interdits aux Cambodgiens et aux étrangers) et des tours. Les commerces plient bagages et les Cambodgiens migrent vers Kampot.
Plusieurs Cambodgiens nous ont parlé de ce phénomène mais on avait du mal à y croire jusqu’à ce qu’on le voit de nos propres yeux. Tous les commerces sont désormais chinois et les immeubles poussent comme des champignons. C’est désolant !!
Enfin bref, heureusement, on n’y reste pas puisque à peine arrivés, nous prenons un speed boat pour rejoindre l’île de Koh Rong, à une heure de là dans le Golfe de Thaïlande.
L’île de Koh Rong est connue pour être l’une des plus belles îles du Cambodge avec sa petit sœur Koh Rong Samloem. Une baie de sable blanc qui s’étend sur plusieurs kilomètres et avec, au centre, une jungle, des chutes d’eau et un lac. Cette île est encore très bien préservée puisqu’il n’y a aucune route et donc aucune voiture sur l’île. Bien évidemment les scooters arrivent à frayer leur chemin. Et l’île n’a pas d’électricité. Elle fonctionne avec un générateur. Pas de distributeur de billets non plus.
Arrivés au paradis
Ce qui rend l’île si magique c’est que, par rapport aux îles thaïlandaises voisines, qui sont couvertes de restaurants McDonald’s et d’hôtels de grande hauteur, Koh Rong est toujours remarquablement vierge, même en dépit de la récente poussée de développement.
Si l’on vient ici, c’est pour se reposer, et se détendre. Et pour ce faire, nous avons choisi de rester dans un bungalow tout à l’est de la plage principale de l’île, à l’écart de l’agitation des bars qui se trouvent à côté de l’embarcadère.
Nous avons un bungalow qui se trouve à l’entrée de la jungle, et on aperçoit un petit peu la mer. Un hamac et deux fauteuils sont sur notre grande terrasse. On sent tout de suite qu’on va s’y plaire. Juste à descendre les quelques marches, et on arrive sur la plage.
Le sable est blanc et l’eau bleue turquoise. Le rêve. En arrivant à 16h00, on ne rêve que d’une chose après cette longue journée de transport, se baigner. Et l’eau est très bonne ! On restera plus d’une heure dans l’eau. Ça fait un bien fou.
Pour célébrer notre arrivée, on se prendra un petit cocktail en happy hour.
Une journée détente
Après une bonne nuit de sommeil, on se réveille au chant des oiseaux et au bruit des vagues, le rêve !
Après un petit déjeuner à base de fruits, on part se poser sur la plage pour une journée détente et farniente. Baignade, lecture, sieste, un peu de blog, bref le kiffe !
On se posera en fin de journée sur une table au bord de l’eau de notre guesthouse, où l’on sirotera encore des petits cocktails succulents.
La fille du proprio sera attirée par notre jeu de UNO et Maider jouera un petit moment avec elle.
Avant qu’on se mange un super repas cuisiné au BBQ tout en admirant les jolies couleurs de fin de journée.
Petite visite matinale
Le lendemain, alors que l’on s’apprête à se poser sur la terrasse quelques instants après s’être réveillé, des singes débarquent sur notre terrasse.
L’un d’entre eux est d’ailleurs bien attiré par le pareo de Maider, à tel point qu’il a failli partir avec.
Il est vite rejoint par ses copains qui sont beaucoup plus gros et qui nous feront même un peu peur. On se cachera à l’intérieur du bungalow avant qu’ils ne décident d’aller voir ailleurs. Ils étaient certainement à la recherche de nourriture.
Long Beach et Sok San Beach
Après le petit déjeuner, nous partons en direction de Long Beach et Sok San Beach sur la partie ouest de l’île.
Pour rejoindre ces plages, nous nous lançons dans une randonnée de 45 minutes dans la jungle. Il fait déjà hyper chaud et nous dégoulinons de sueur.
Au bout de 3 km, nous arrivons à Long Beach. Où nous sommes surpris de voir la construction d’un port. Cette plage n’est pour l’instant accessible qu’à pied à travers une marche dans la jungle. Sur place, non seulement un port est en construction mais aussi un hôtel…
On continue notre chemin sur la plage. Le sable est blanc et l’eau bleue turquoise. C’est magnifique.
Nous continuons un peu plus loin pour arriver sur la plage de Sok San. Nous croisons deux hôtels de luxe qui ont l’air vide. Ils font aussi bien neufs et donc peut être pas fini.
Jusqu’à atterrir sur un petit bout de plage magnifique avec quatre balançoires.
Maider se jette bien évidemment dessus et demande à Matt de la photographier.
L’endroit est juste paradisiaque et nous sommes seuls au monde.
Visiblement un autre hôtel est dans le coin et on en profite pour aller y manger un bout.
Avant de se poser sur la plage et se baigner dans l’eau translucide.
Matt ira aussi faire un tour sur la balançoire.
L’hôtel nous autorise à nous poser sur les hamacs et transats installés pour les clients de l’hôtel, qui, eux aussi, ont l’air absent. Et nous passerons quelques heures ici entre baignade et sieste. Le rêve !!
On rejoindra le village de Sok San dans l’après midi et c’est avec horreur que l’on découvrira les tas d’ordures qui s’accumulent tout le long de la plage. Qui dit plage déserte en Asie dit plage polluée avec tout un tas de poubelles. Les seuls endroits où il n’y a rien, ce sont des endroits nettoyés par les hôtels. C’est bien triste. Nous n’avons jamais vu autant de déchets que depuis que nous sommes en Asie, sans parler bien sûr du plastique !
On arrivera à Sok San en milieu d’après midi et malgré quelques resorts et plages nettoyées, on trouve le lieu sans charme, et décidons de rentrer.
Deux options possibles pour rentrer: bateau ou moto. Pour le bateau il faut attendre 17h30 alors que pour la moto on peut partir tout de suite, pour le même prix. Alors on choisit la moto. Et nous nous retrouvons chacun derrière un mec en scoot.
Le trajet durera 30 minutes sur un chemin de piste à travers la jungle.
On passera une dernière soirée au bord de l’eau à profiter de l’happy hour pour les délicieux cocktails.
Retour à Phnom Penh
Le lendemain matin, on profitera une dernière fois de la plage, avant de prendre un bateau à 12h30 direction Sihanoukville.
Nous avons 2h à attendre à Sihanoukville avant de prendre un bus pour Phnom Penh. On cherche un restaurant et c’est sans surprise qu’on ne trouve pas un seul restaurant khmer. Tous les restaurants sont chinois. Même les serveurs sont chinois et ne parlent ni un mot de cambodgien ni un mot d’anglais. C’est juste hallucinant. Juste demander le menu n’est pas tâche facile. Maider est obligée de creuser dans sa mémoire le peu de chinois qui lui reste.
C’est encore avec désolation qu’on traverse la ville en bus et qu’on constate tous les chantiers en cours.
On arrivera à Phnom Penh vers 22h, pour notre dernière nuit au Cambodge.
Le lendemain, nous partons pour notre prochaine destination, le Vietnam, où les parents de Maider nous rejoignent pour 1 mois.
Le Cambodge fut encore une fois une très belle découverte. Même si les paysages ne nous ont pas forcément subjugués, ses gens et son histoire nous ont beaucoup touchés. C’est un pays qui a souffert et qui est toujours en train de se relever. C’est une population jeune que nous avons rencontrée, avec une soif d’apprendre et de s’ouvrir. Des gens tellement souriants et d’une amabilité à en faire pâlir certains.
C’est donc avec enchantement que l’on quitte ce pays, et que nous partons en direction de son voisin, le Vietnam.
On vous donne rdv à Ho Chi Minh pour nos prochaines aventures.